Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
À L'Ombre De Nos Vies
1 septembre 2007

À l'ombre de nos vies - Chapitre 5 (Bristole)

Mal au ventre. Immortels souvenirs d’une vie, qu’il voulait, passée. Impasse… Gare, lieu de départ et d’arrivée. Il ne voulait, ne pouvait voir que le départ, se sortir de l’impasse, trouver. Que trouver ? Que chercher ? Ou ? Comment ? Il fallait comprendre que ce qu’on est, est une succession de départs et d’arrivées. Le départ, d’abord, est magique, surprenant, grisant, emplit de non-dits et d’avoirs. Comparable à l’amour passionnel, il ne dur qu’un temps. Temps précieux de l’Aventure, seul, avec tous, contre tous. Il a posé des questions, arrêté des passants, suffocant de ne pas trouver les mots de La question. Pourquoi tout le monde part ? Il voulait quérir ses maux à l’aide de ses mots, de leurs mots. Gare. Entre réponses et questions. De la foule nait la douce mouvance d’une perte de repères. Les anonymes lisent en vous. Il voulait encore croire qu’il n’était pas eux et qu’ils n’étaient pas lui. Juste glaner les réponses. Un jour, il comprendrait l’arrivée. Pour l’instant il regardait le plafond pierreux des gares, écoutait le vrombissement des trains, captait la marche rapide des voyageurs empressés ou la lenteur de ceux qui, comme lui, trouvaient ici une maison réconfortante et pleine de certitudes. La Gare se faisait matrice, mère, maman de ce grand garçon, conseillère silencieuse et bruyante, guide discrète qui le prenait par la main afin de le pousser : dehors. En définitive, était-il déjà parti ?
Publicité
Commentaires
À L'Ombre De Nos Vies
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité